MMA ou Mixed Martial Arts : le combat debout et au sol.
Médiatisé dans les années 90 avec les Ultimates fighting, où de nombreux combattants venus de différents styles s’affrontaient avec des règles minimalistes à l’intérieur d’une cage octogonale, le MMA s’ait peu à peu érigé en style de combat, très ouvert puisqu’évoluant sans cèsse au fur et à mesure des rencontres sportives.
Au delà de l’aspect mercantile évident, ce type de combat répondait à un besoin et un fantasme de la communauté des sports de combats et Arts Martiaux, qui était de savoir qui était le plus fort entre un judoka et un boxeur, ou entre un karatéka et un lutteur de sumo.
Ce sont les jiu jitsuka brésilien emmenés par la famille Gracie qui se distinguèrent entre tous les styles, par leur éfficacité à finaliser un combat sans blesser l’adversaire, malgré des différences de taille et de poids entre les combattants, la plupart du temps, nettement en défaveur des brésilien.
Le public des pratiquants redécouvrait les vertus du combat au sol !
Vingt ans après, les combattants qui se présentent dans ce type de rencontre font fie de leur style d’origine, pour s’entraîner dans les différentes distances de combat qu’impose l’exercice.
Ainsi, même si le combattant est un kickboxeur (entraîné à l’origine en Muay Thaï ou karaté par exemple), il a suivi un entraînement spécifique en combat au sol ou en lutte. Ainsi, l’évolution de ce sport tend vers l’élaboration progressive d’un style très ouvert en perpétuelle évolution, conditionné par l’impérieuse nécessité de maîtriser les différentes distances de combat : pieds-poings, liaison debout-sol, et combat au sol.
Deux tendances se distinguent actuellement.
Même si l’évolution logique conduira le MMA vers un sport avec un contenu technique et éducatif important, il reste actuellement très orienté vers le combat dur, ce qui le réserve à une frange bien particulière de la population.
Malgré tout, deux tendances se détachent déjà, faisant la distinction entre frappe autorisées lorsque le combat s’engage au sol, et frappes interdites.
Dans le premier cas, certaines techniques dévastatrices pour la santé (pensons notamment au « penalti », qui consiste à prendre la tête de l’adversaire pour un ballon de foot lorsque celui-ci est à terre !) tendent à être interdites dans les réglements, ce qui orientera le MMA delus en plus vers un sport de combat plus classique.
Des initiatives intéressantes d’un point de vue sportif (limitant les risques de blessures grâves) apparaissent. Pensons notamment à la lutte contact d’André Panza, qui interdit les frappes au sol après le passage à terre des combattants. Ainsi, après la phase kickboxing, lorsque les protagonistes en viennet à continuer l’affrontement au sol, la lutte se poursuit en judo ou Jiu jitsu brésilien, où l’objectif est de soumettre l’adversaire par une clé articulaire ou un étranglement.
Le MMa est donc un sport de combat très complet, qui présentera de réelles vertues sportives et éducatives lorsqu’il arrivera à maturité, car il est encore réservé à une élite de pratiquants qui doivent bien mesurer les risques de la pratique.