J ai vu passer récemment cette info : 12 000 personnes quittent Paris chaque année. J ai immédiatement mis cette information en parallèle avec les chiffres de la ville de New York, et c est bien plus de 35 000 personnes qui quittent la Big Apple tous les ans !

Toutes proportions gardées, cette « transhumance » est révélatrice. Nous savons bien que les familles s éloignent de la capitale même en continuant à y travailler, car les charges et coûts de vie divers, et notamment le logement, deviennent prohibitifs. Et bien évidemment, il y a tous ceux qui viennent tenter leur chance en province pour enfin sortir du métro /boulot/dodo.

Arrêtons de tourner autour du pot. Que ce soit aux US ou en France, les classes moyennes fuient les hausses de taxes et l inflation grandissante du coût de la vie des grandes métropoles. C est un phénomène que l’on observe également en Californie d ailleurs.

La différence MAJEURE, c est qu aux US, malgré un gouvernement fédéral, il y a une grande autonomie des États et des municipalités, ce qui se traduit par de grandes disparités fiscales, et des possibilités de re-positionnement qui sont tout autres qu’en France.

Aux US, si vous êtes mal traité fiscalement en Californie, vous changez d ÉTAT et par voie de conséquences, de SYSTÈME. Malgré la difficulté relative de bouger (changer de travail, bousculer son tissu familial et relationnel, …), vous continuez d évoluer dans le même pays, avec la même langue et la même culture. Changer de région ou de ville en France, a une portée beaucoup plus limitée, car vous ne changez pas d État donc vous restez dans le même système. Il faudrait pour cela changer de pays, ce qui implique des difficultés bien plus grandes, qui ne sont pas à la portée de tout le monde.

S expatrier, dans ces conditions, expose le prétendant a des forces de frottement bien plus grandes ; il faut en premier lieu avoir un besoin de liberté viscéralement vissé au corps, et être prêt à consentir aux divers sacrifices que cela implique.