Musculation avec poids de corps ; plus loin que la musculation ?!

Musculation avec poids de corps : plus loin que la musculation !

 Pourquoi s’entraîner avec le poids de son corps lorsque nous avons à notre disposition le meilleur matériel de musculation à disposition ?

L’entraînement musculaire qui consiste à utiliser le propre poids de son corps comme résistance extérieure est sans doute aussi vieux que le monde lui-même.

C’est une pratique qui est inhérente à la préparation physique spécifique de nombreux sports, et l’échauffement traditionnel du karatéka en est un bon exemple ; quel est le pratiquant qui n’a pas enchaîné pompes et abdos à l’entraînement jusqu’à l’épuisement, bien avant d’échanger la première technique avec un partenaire ?!

Cela fait quelques années déjà qu’aux états-unis, la pratique a été systématisée afin de conduire à un entraînement complet sans l’utilisation de matériel.

Pavel Tsatsouline (The naked warrior. 2003) aux Etats Unis, a été un des premiers à mettre en avant ce type d’entraînement en tant que système pour le travail en force pure.

Olivier Lafay, en France, a mis au point une méthode originale sur cette base, permettant à un néophyte de s’entraîner et progresser, sans devoir passer par la case salle de musculation. Ainsi, de nombreux adeptes on découvert les bienfaits de ce type d’entraînement pour se forger un physique avantageux.

Ce type de méthode nécessite très peu de matériel, d’où un investissement financier réduit au minimum, et peut se pratiquer presque n’importe où, ce qui la rend très flexible.

Malgré ces avantages indéniables, l’interêt essentiel de ce type d’entraînement doit être trouvé au niveau de l’intérêt purement sportif.

En effet, cela reste somme toute un outil parmi d’autres destiné à améliorer des qualités physiques. Il ne faut jamais oublier cela à l’heure ou un débat puérile s’entretient autour des partisans de la fonte contre ceux de la méthode sans matériel !

Le problème vient du fait que le travail de musculation avec poids de corps n’est pas destiné à l’origine à faire du body building, mais à servir de préparation musculaire spécifique à un sport. C’est là véritablement sa raison d’être (même si une des conséquences de ce type d’entraînement est le développement d’un physique agréable !).

LE PRINCIPAL AVANTAGE DE CE TYPE D’ENTRAINEMENT EST DE TRAVAILLER TOUTES LES PARTIES DU CORPS EN CONNECTION.

Le fait qu’il n’y ai pas d’exercice d’isolation dans ce type de travail permet un gainage permanent de tout le corps et une connection optimisée de toutes les chaînes musculaires entre elles ; ce qui est d’une importance capitale dans la pratique de la plupart des sports.

C’est également une grâve lacune dans la pratique de la musculation traditionnelle à base d’appareils et de fonte.

De nombreux athlète s’entraînent avec les méthodes d’entraînement déstinées au bodybuilding, ce qui n’est pas une bonne chose. A quoi sert de soulever 130kg de fonte au développé couché, et d’être incapable de réaliser trois pompes sur un bras ?

Cela a son utilité si vous faites du bodybuilding, souhaitez participer aux concours des « 100 kg » locaux, mais par contre, une utilité très limité si vous êtes boxeur par exemple.

Celui-ci doit dans l’exécution d’un direct par exemple, puiser sa force d’appuis solides au sol, et transmettre cette force générée par la rotation des ceintures pelviennes et scapulaires au bras qui va délivrer le coup, puis jusqu’à la cible. Une pompe à un bras permet de travailler les mêmes chaînes musculaire ; pas le développé couché, qui isole le travail du buste du reste du corps (sangle abdominale et appuis des jambes au sol).

VOTRE FORCE NE VAUT QUE PAR LE NIVEAU DE FORCE DU MAILLON LE PLUS FAIBLE DANS LA CHAINE MUSCULAIRE.

Travailler avec son poids de corps permet de développer une force fonctionnelle au service d’un objectif sportif (tant mieux si cela donne un physique agréable, mais ne nous trompons pas d’objectif). Le corps travail comme une unité où toutes les parties sont connectées pour produire un mouvement le plus efficace possible.

Emmanuel Akermann

 

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