Prise de masse et sports de combat

La prise de masse musculaire et la pratique des sports de combats.

 

Plus personne de nie actuellement les bienfaits d’un programme de musculation bien conduit sur la pratique d’un sport de combat. Il est loin le temps où on affirmait que pousser de la fonte nuisait à la vitesse d’exécution des techniques de frappes, et aux performances générales d’un karatéka ou d’un boxeur dans le cadre de la pratique de son sport.

C’est vrai à condition de ne pas oublier de mettre son entraînement en musculation au service de sa pratique martiale. Ce qui veux dire qu’il faut planifier son entraînement.

LA PLANIFICATION DE L’ENTRAINEMENT EST UNE DES CLEES DE LA REUSSITE.

La pratique d’un sport de combat de percussion nécessite des qualités physiques qui sont différentes de celles d’un bodybuilder.

Si l’on excepte le problème spécifique du contrôle du poids (inhérent à l’athlète qui prépare une compétition et qui doit tenir compte de sa catégorie de poids), le « boxeur » doit être rapide, puissant et endurant. Le bodybuilder, lui doit être massif, symétrique, et sec dans sa phase compétitive.

Dans le premier cas, nous devons construire un muscle fonctionnel, qui doit servir au mieux une action sportive ; dans le cas du bodybuilding, l’objectif est exclusivement esthétique.

Cette incompatibilité apparente ne peut elle donc être contournée ?

 

Et bien si, justement, grâce à une planification judicieuse de l’entraînement.

QUATRE GRANDES PHASES SE DISTINGUENT DANS LE TRAVAIL DE PREPARATION MUSCULAIRE.

  • Quatre grandes phases sont à considérer lorsque l’on désire préparer ses muscles pour la pratique d’un sport.
  • La première concerne le travail d’adaptation musculaire, où les muscles, les tendons et les articulations doivent être préparés à un effort plus intense en limitant le risque de blessures. Cela se traduit souvent par un travail sous forme d’endurance musculaire, avec des charges ou un niveau de poids léger.
  • La deuxième phase est celle de la prise de masse, où le pratiquant développe une masse musculaire suffisante pour pouvoir aborder les deux dernières phases.
  • Vient ensuite la troisième étape qui consiste à développer sa force maximale, qui servira de support à la quatrième étape qui concerne elle, la transposition des acquis musculaire dans le cadre de la pratique et des exigences spécifiques du sport visé. C’est une phase de développement de la puissance musculaire en étroite concordance avec les techniques du sport visé.

Si le pratiquant garde en tête ces quatre grandes étapes de sa préparation, sa pratique de la musculation ne nuira pas à son sport.

Si par contre, il reste au niveau de la deuxième phase, il ne travaille plus dans l’esprit de sa pratique sportive, et fait donc du bodybuilding.

Ceci étant dit, intéressons nous maintenant à la prise de masse.

Comment prend on de la masse musculaire (surtout si on a un profil physique plutôt « fin ») ?

Réponse : en adoptant plus ou moins les principes de travail issus du monde du bodybuilding, et en les adaptant, pour ne pas nuire à son sport, et à sa santé.

Un bodybuider, en période de prise de masse musculaire, est un individu qui (pour shématiser), évite toute activité trop cardio (qui fait perdre des calories), consomme beaucoup de calories afin de faire du gras et des muscles, travaille avec des charges relativement lourdes, et s’épuise dans de longues séances d’entraînement (ceci frôle évidemment la caricature, mais les principes généraux sont ceux-là).

Pour un boxeur, il est évident qu’une surcharge pondérale trop importante peut être vécue difficilement d’un point de vue psychologique, dans le cadre de la pratique de son sport. Par ailleurs, la pratique des arts martiaux est très cardio et demandeuse en énergie. En clair, si vous voulez prendre du poids, il faut limiter les entraînements en sport de combat trop intenses, et réserver son énergie pour la salle de musculation (d’où l’interêt de la planification pour savoir où l’on va et comment !).

Ainsi, il est peut-être judicieux de réserver ce type « d’offensive » musculaire pour une période creuse dans le sport (vacances par exemples, ou période sans échéance particulière).

Si vous menez de front musculation et entraînement de type boxe, vous développerez un physique assez « sec », qui ne sera pas aussi massif que si vous vous concentriez exclusivement sur la musculation.

Habillé, vous n’impressionnerez personne. Par contre, d’un point de vu purement esthétique, un muscle sec et bien dessiné est toujours plus impressionnant et paraît toujours plus volumineux que ce qu’il est réellement. Faites le test de la photo. Un athlète dessiné paraît plus volumineux et impressionnant qu’un autre qui est massif et « enrobé », lorsque l’on observe deux clichés l’un à côté de l’autre.

Pour des informations plus spécifiques sur la nutrition du sportif et les programmes de musculation, veuillez vous reporter à cette ouvrage :

Encyclopédie des mouvements de musculation avec poids de corps (2009) E. Akermann.

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